La transmission et le partage sont au cœur de la démarche de Binta Jammeh : « J’adore ce métier, j’aime transmettre. » Son parcours, marqué par un questionnement constant concernant les questions d’identité, de racisme et d’éducation politique, prend ses racines dans son expérience de femme noire dans des environnement où elle était en minorité.
Dès son enfance à Washington, D.C., Binta s’engageait avec ses camarades dans des initiatives politiques locales et nationales. Son intérêt pour la politique prend racine dans cette curiosité du monde, où elle regarde des débats et des documentaires historiques. Souhaitant enseigner dans un cadre multiculturel avec une conscience politique après avoir enseigné pendant quelques années en Thaïlande, Binta reçoit la bourse Fulbright et arrive en France en 2016.
Là, elle découvre un système éducatif où le racisme est toujours présent. L’affaire Théo à Aulnay-sous-Bois la marque particulièrement, soulignant les similarités et les différences entre les dynamiques politiques des États-Unis et de la France. Après une reconversion professionnelle en 2020, souhaitant conserver la transmission de connaissancs dans un cadre politique, elle découvre par le biais d’un ami la facilitation, un tournant pour elle : « Dans la facilitation et la formation, j’aime le côté collaboratif, le design collectif, et la construction des parcours de formations à partir de nos intelligences et nos expériences»
Aujourd’hui, Binta travaille avec des structures en Europe qui militent pour la justice sociale et environnementale pour développer des formations axées sur la justice et la dignité, tout en restant profondément alignée avec ses valeurs et ses convictions.